C’est symptomatique d’une certaine mentalité de la jeunesse guinéenne portée sur la tricherie et la promotion imméritée. Aminata Keïta, surveillante au centre Sékou Lamine Barry, dans la commune urbaine de Siguiri, se souviendra pour toujours de cette fin de baccalauréat 2023. Pour s’être scrupuleusement conformée aux principes édictés par les autorités, elle a été agressée par un candidat qui lui reproche d’avoir été sévère.
La victime est directrice de l’école primaire Roi Hassane 2 de Siguiri. Selon nos informations, le candidat qui s’en est pris dont on ne nous pas cependant dévoilé l’identité, avait été précédemment éliminé, parce que pris en flagrant délit de fraude. Il en voulait à la surveillante parce que c’est elle qui l’a pris en situation de fraude.
Conséquence, hier mardi, il a attendu la fin de la dernière épreuve pour visiblement se « venger ». Aux environs de 15 heures, Aminata Kaba avait fini de ranger ses affaires et sortait de l’école sur la moto du DSEE, quand elle a été touchée à la nuque par un caillou lancé par une lance-pierres. Tout de suite, le sang a giclé. Et les images ont fait le tour de la toile.
L’auteur de l’attaque demeure néanmoins introuvable à date, même des enquêtes ont été ouvertes. Cette attaque, la victime elle-même ne la comprend pas. « Je ne faisais que mon travail, c’est à dire respecter les principes du baccalauréat en république de Guinée et notre préfecture n’est pas en marge. Je n’ai pas accepté l’utilisation des téléphones, des documents et même de communication entre eux, car ce n’était pas un devoir commun mais plutôt une évaluation individuelle », explique-t-elle.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com