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Kissidougou : Manty admet avoir colporté une fausse information au détriment d’un restau de la ville

La désinformation, ce n’est pas que sur les réseaux sociaux ou les médias en général en général. Cela se passe bien entre des citoyens n’ayant rien à voir avec le monde connecté. Nous en avons eu une preuve avec cette rumeur qui, comme une trainée de poudre, fait la Une du centre-ville de Kissidougou depuis quelque chose. Rumeur faisant étant de la vente, par un restaurant bien connu de la ville, de la viande de chien. Ayant particulièrement participé à distiller cette diffamation, Manty était ce jeudi devant la victime et les autorités communales pour faire son mea culpa.

« J’ai appris la rumeur au marché et moi aussi je me suis mise à la relayer. Je ne savais pas que c’est d’elle on parlait. Sinon souvent, elle vient prendre du poisson dans les frigos ici. Je ne l’ai jamais vu vendre la viande de chien. Je regrette mon acte et je demande pardon à madame. Je sais qu’elle a perdu aujourd’hui sa clientèle à cause de ça. Qu’elle veille vraiment m’en excuser », a plaidé Manty, sans chercher à se trouver la moindre excuse.

Face aux autorités, la victime, Monique, vendeuse de boulettes de poisson, n’a pas su retenir ses larmes après un tel aveu. « Comment pourrais-je vendre ce que moi-même je ne mange pas. En effet, tous ceux qui connaissent le pays Toma savent que nos noms sont donnés en fonction de nos totems. Moi mon totem, c’est le chien. Qu’on m’accuse alors de vendre la viande du chien, cela me laisse sans voix », réussit-elle tout juste à glisser entre deux sanglots.

Veuve, Monique écume tous les frigos installés à travers la ville pour se procurer du poisson afin de préparer les boulettes dont la vente lui permet de nourrir ses enfants. « Ce que cette dame a dit sur moi ne me ressemble pas. Je n’ai jamais vendu de la viande de chien. Tout ça là, c’est pour me salir », conclut-elle.

Quant à la PDG du restaurant où les boulettes de dame Monique sont proposées, elle pense être la cible d’une campagne de dénigrement ourdie par des personnes désireuses de détruite son entreprise. Elle en veut pour preuve que depuis le début de ladite campagne, la recette a baissé. « On pouvait prendre 5 à 6 cartons de poissons, mais aujourd’hui, on ne peut même pas utiliser un carton. Mon bar-restaurant ne connaît plus d’afflux. Nos recettes sont totalement à la baisse », indique Angéline Doualamou.

Ayant servi de médiateur entre les parties, le maire de la commune urbaine de Kissidougou met en garde contre la diffusion de ce type de désinformations. « Qu’on n’aime pas quelqu’un ou ses activités, cela peut être normal. Mais il est mauvais d’inventer les choses infondées sur la personne. Ce qui est arrivé mérite d’être corrigé, car ça ternit l’image de notre ville. Désormais, quiconque sera pris dans de telles situations, c’est la justice qui va nous départager. Nous-mêmes, avons enquêté dessus, mais nous n’avons trouvé aucune preuve », assure-t-il.

Niouma Lazare Kamano, correspondant régional pour ledjely.com

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