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Dépigmentation : cela peut aller jusqu’à la mort

Dans le langage médical, on assimile la dépigmentation à la destruction de la couche de mélanine, cette substance qui donne de la couleur noire à la peau, par des produits cosmétiques éclaircissants. L’attrait psychoculturel pour la peau blanche et la perception généralement positive de cette dernière sont les raisons fondamentales pour lesquelles des personnes s’adonnent à cette pratique. Cependant, les gens ne sont pas toujours conscients des conséquences notamment sanitaires que cela peut engendrer. Outre les quintaux sur les pieds et les mains et les phares sur le visage, la dépigmentation peut donner lieu à des tragédies à la suite en particulier des interventions chirurgicales.

Dr. Pema Guilavogui, médecin chirurgien, souligne en effet que la mélanine est une substance qui rend très rigide la peau. Il en résulte que la destruction de cette substance-là laisse la peau fragile. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’une peau ayant subi la dépigmentation ne peut pas faire l’objet d’une intervention chirurgicale.  Mais selon le spécialiste, une personne s’étant servie de produits éclaircissants court le risque que sa cicatrisation prenne plus de temps et même celui de développer des ‘’chéloïdes’’. « Quand une personne utilise des produits éclaircissants, la peau perd une bonne partie de sa structure. Du coup, il y aura des difficultés lors de la cicatrisation de la plaie en cas d’intervention chirurgicale. Quand il y a un défaut de cicatrisation, c’est qu’il y a l’ennemi numéro 1 du chirurgien qui est la suppuration, c’est-à-dire l’écoulement de la pue dans la plaie », explique le médecin.

C’est dire qu’avec la dépigmentation, les risques de complication d’une intervention sont plus importants. Et si la personne n’est pas prise en charge de manière adéquate, cela peut aller jusqu’à la septicémie, autrement l’infection générale de l’organisme. « La septicémie va conduire à un état de choc, ensuite le coma et finalement la mort va s’en suivre », précise Dr. Guilavogui.

A supposer même qu’avec une prise en charge optimale, la personne évite cette issue dramatique, elle court néanmoins d’avoir des cicatrices hypertrophiques que l’on appelle aussi chéloïdes. « C’est-à-dire, même quand la plaie est guérie, il y a cette couche de la peau qui gonfle à la place de la plaie », détaille le médecin.

Se fondant sur ces risques, Dr. Pema Guilavogui prodigue un conseil : « Il est bien de se rendre beau ou belle, mais il est meilleur de conserver sa peau et s’épargner par la même occasion d’éventuelles complications sanitaires ».

Mariama Ciré Diallo

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