C’est à l’arrière d’un minibus de transport de bagages que le corps de Mohamed Diallo, chauffeur de profession, a été retrouvé ce vendredi 25 août 2023 à Matoto rond-point. Selon les témoins, ce dernier, dans la quarantaine, souffrait de la tuberculose.
C’est en tout cas ce que son petit frère qui était avec lui il y a trois jours, a confié. « C’est avant-hier que notre frère aîné m’a appelé pour m’informer qu’il était malade. Il m’a demandé de venir voir son état. Je suis directement venu le voir. En même temps, je lui ai proposé de rentrer en famille afin qu’on l’amène à l’hôpital. Il n’a pas accepté. On a tout fait mais il a refusé. Un de nos frères est décédé tout récemment, il n’a même pu se rendre en famille pour le deuil. C’est aujourd’hui qu’on m’a appelé pour m’informer qu’il est décédé », a raconté Mohamed Diallo, petit frère du défunt. Il ajoute que son grand-frère n’était pas du tout bien portant. « Il toussait beaucoup », précise-t-il.
Quant au propriétaire du véhicule dans lequel le corps du défunt a été retrouvé, il était à la mosquée quand on l’en a informé. De retour de la prière de mi-journée, Aboubacar Sanoh est allé vérifier qu’un corps était bien à l’intérieur de son engin. Il alerte aussitôt les autorités « Au moment où je l’ai trouvé dans le véhicule, il était sûrement décédé. Je le voyais quelquefois, mais on ne se connaît pas. Selon lui, les portières du véhicule étaient verrouillées. Il en conclut que c’est le défunt qui les a lui-même ouvertes.
A l’arrivée de notre reporter sur les lieux, une équipe de la brigade criminelle du commissariat central de Matoto était déjà sur place. Des policiers qui, après quelques questions posées à l’entourage du monsieur, ont avalisé l’hypothèse que le défunt est décédé des suites de la tuberculose. « Ce qu’on pouvait faire, c’était d’informer le procureur. C’est ce que nous avons fait et finalement ce dernier a donné des instructions de mettre le corps à la disposition de ses parents pour son inhumation », confie Mamadi Condé, commissaire de police et chef de la brigade criminelle du commissariat central de Matoto.
Selon lui, une enquête n’est pas forcément nécessaire dès lors que, dit-il, cela été prouvé que Mohamed Diallo était malade. « Ses parents nous ont exhibés des documents prouvant qu’il était effectivement malade. D’ailleurs, ses camarades s’apprêtaient à collecter de l’argent pour l’aider à se soigner », ajoute le commissaire.
Aliou Nasta