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Kissidougou : la manifestation projetée par les forces vives divise

Pendant que le CNRD s’apprête à célébrer les deux ans de son accession au pouvoir, à la suite du coup de force qui a renversé le président Alpha Condé, les Forces vives, elles, appellent à une manifestation citoyenne pour exiger la rectification de la Transition.  Ce mot d’ordre qui cible également la date du 5 septembre prochain demeure diversement apprécié dans la ville de Kissidougou.  Cette désobéissance civile qui a pour objectif de dénoncer les couacs de la junte militaire est prévue pour le 5 septembre 2023. La manifestation projetée ayant autant d’opposants que d’adeptes.

« Cette manifestation doit être organisée dans tout le pays pour montrer au CNRD qu’il n’est pas soutenu par le peuple de Guinée. Seule la démocratie peut construire un pays. Nous voulons un président démocratiquement élu. Donc, ce jour-là, tout le monde doit sortir dans les 33 préfectures du pays afin de manifester », lance ouvertement Sékou Faro.

Mais cet appel à la mobilisation, David Tolno, président du mouvement des jeunes leaders pour la paix et le progrès, ne le partage surtout pas. Le moment n’est pas opportun pour organiser des manifestations de rue, estime-t-il. « Nous souhaitons une transition apaisée, tranquille et nous ne voulons plus que le cas du 28 septembre 2009 se répète en Guinée. Vouloir sortir le jour de l’anniversaire du CNRD qui est le 5 septembre prochain, c’est un peu provoquer la junte au pouvoir », dit-il. Dans la foulée, il lance un appel d’apaisement. « Nous avons dit que nous voulons aller vite aux élections.  Mais comment pouvons-nous partir vite à ces élections, si nous commettons chaque fois des violences. Nous devons accorder un peu de temps à ces militaires afin qu’ils puissent nous amener à une élection libre et apaisée, sans violence », suggère David.

Abondant dans le même sens, Abdoulaye Camara, professeur de mathématiques invite, quant à lui, à tirer les leçons du passé.  « Au temps du CNDD, les Forces vives avaient promis de sortir le 28 septembre. Mais le gouvernement avait dit de ne pas sortir. Au finish, les gens se sont entêtés et on sait tous ce qui s’est passé ce jour-là. Alors, nous sensibilisons les forces vives de se souvenir de ce passé-là, car nous ne voulons pas un second 28 septembre noir en Guinée », conseille-t-il.

Il faut signaler que les plaies des évènements douloureux du 28 septembre 2009, sont encore béantes même si le procès se tient depuis l’année dernière devant le tribunal criminel de Dixinn.

Niouma Lazare Kamano, correspondant régional pour ledjely.com

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