Les organismes onusiens en charge des questions de population (UNFPA), de l’enfance (UNICEF) et du développement (PNUD), ont présenté leurs documents de programme pays (CPD) pour la période 2024-2028 aux ambassadeurs des pays membres du conseil d’administration. Le choix de la présentation conjointe était dicté par la complémentarité des trois organisations et le fait que les trois CPD sont déployés sur la même période. Cette rencontre qui a réuni plusieurs diplomates s’est tenue ce lundi 06 novembre dans un complexe hôtelier à Conakry.
Au cours de cette réunion, 3 points ont été abordés : le contexte et les indicateurs des 3 programmes, les priorités pour les 5 ans à venir et les résultats à réaliser en faveur de l’agenda 2030. Le document programme offre un cadre qui permet de solidifier la coopération entre ces partenaires au développement et le gouvernement guinéen. « L’’objectif est de présenter aux partenaires de développement cette ambition et la manière dont nous allons accompagner les autorités nationales dans l’accélération de la transition et celle de l’atteinte des objectifs prioritaires de développement et dans le soutien aux communautés et à l’ensemble du peuple de Guinée », a indiqué Luc-Joël Grégoire, représentant résident du PNUD en Guinée.
La particularité de ce document réside dans le fait qu’il prend en compte divers programmes en perspective, notamment le recensement général des populations, la tendance sur les accélérations dans les secteurs sociaux essentiels, dans le domaine des infrastructures et dans les réformes de l’administration publique.
L’agence UNFPA à elle seule compte accompagner le gouvernement guinéen sur trois programmes qui sont :
- Aider les pays à éliminer les décès maternels évitables ;
- Répondre aux besoins des populations en planification familiale ;
- Éliminer les violences basées sur le genre, notamment toutes les pratiques néfastes, y compris les mutilations génitales féminines, les mariages précoces, les violences domestiques et les viols.
D’ores et déjà, au compte de l’année prochaine, le Fonds des Nations unies pour la population entend se focalisera davantage sur l’investissement des fonds en appui des priorités gouvernementales sur 4 axes principaux. « Le premier est celui de la qualité des données sur la population, c’est-à -dire qu’il faut connaître comment la population est composée pour pouvoir choisir où on va dépenser l’argent. Notre 2e axe d’intervention vise à renforcer la qualité et l’accès aux services de santé sexuelle et de la reproduction dans l’étendue du pays. Le 3e axe, c’est un axe de renforcement de ce qu’on appelle les compétences de vie de la jeunesse guinéenne, c’est-à -dire la capacité de la jeunesse de faire des choix dans leur meilleur intérêt. 4e axe, c’est un axe d’engagement de la société guinéenne ensemble, avec le gouvernement et la société civile sur les normes sociales et les normes culturelles qui ralentissent le développement », explique Francesco Galtier, représentant pays de l’UNFPA.
En tant que telle, la rencontre d’hier offrait à l’Etat guinéen et à ses partenaires de développement, l’occasion de mieux étaler les visions et les différents programmes à développer. Selon le représentant pays de l’UNICEF, le document programme pays est arrimé à la vision de l’agenda 2063 de l’Union africaine. « Il est arrimé à tous les documents régionaux et internationaux pour montrer ce que nous apportons. La contribution des Nations-Unis dans le développement des enfants et des populations de la Guinée », précise Felix Ackebo, représentant de l’Unicef.
Aliou Nasta