Enfin, l’Ordre des avocats de Guinée se saisit de la crise liée à l’atteinte aux libertés de communication et d’expression que le pays vit depuis quelques semaines. Dans la déclaration qu’il a publiée ce mercredi 13 décembre, le barreau de Guinée se focalise en particulier sur la « restriction à l’accès et à l’utilisation de l’internet sur l’ensemble du territoire national ». Mais de manière un peu plus subtile, les avocats évoquent aussi le musellement dont font l’objet les médias du pays, avec notamment le brouillage des fréquences de certaines radios et le retrait des chaines différents bouquets de distribution. Autant d’actes qui entravent le droit que la charte reconnait à chaque de « s’informer et d’être informé ». De passage, les avocats rappellent également que si les Guinéens avaient adhéré au coup d’Etat du 5 septembre 2021, c’était avec l’espoir que le putsch déboucherait sur un « environnement sécurité, stable et respectueux de leurs droits et libertés notamment le droit à l’information par tous les moyens, y compris les nouvelles technologies de l’information ».
Aminata Camara