Dans la région administrative de Labé, la grogne des enseignants contractuels continue d’impacter plusieurs établissements scolaires de la cité de Karamoko Alpha. C’est le cas du complexe Hoggo Mbouro qui est durement touché par le débrayage des contractuels qui demandent l’amélioration leurs conditions de vie et éventuellement le paiement de leurs arriérés de salaires
Alseny Diallo, directeur des études du collège de l’établissement donne une idée des conséquences sur son école. « Au niveau de notre Lycée, nous avons 9 contractuels. Avec l’absence de ces derniers, c’est vraiment compliqué il faut l’avouer. Mais tout de même, nous essayons de combler le vide comme nous le pouvons, par exemple le principal qui est spécialiste en mathématiques fait de son mieux pour combler le trou ». En conséquence, le principal invite le syndicat des enseignants contractuels à privilégier « l’avenir des enfants. Surtout que nous sommes à l’approche des évaluations. Je les exhorte à revoir la copie pour éviter des situations indésirables »
Au niveau du lycée par contre, l’impact de la crise serait plutôt amoindri. « Chez nous ici, cette grève ne nous impacte pas trop. Au moment même où nous nous entretenons, tous les enseignants sont en classe, à l’exception d’une enseignante contractuelle qui s’est absentée, alors qu’elle devait tenir cours en 12ème scientifique. Mais comme je suis un enseignant en biologie vous m’avez trouvé avec la craie », relativise Lancéï 2 Condé, enseignant au niveau lycée.
Il en profite, à son tour, pour sensibiliser les contractuels grévistes. Ceux-ci doivent intégrer, selon lui, le fait que le « début de toute chose n’est pas facile. Certes, c’est compliqué de donner cours sans rien percevoir. Mais à leur tour, ils doivent voir à côté l’avenir des apprenants », leur conseille-t-il.
Aliou Maci Diallo pour LeDjely.com