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Arrestation de journalistes et brouillage des médias : les associations de presse se font voix

La situation que la presse guinéenne vit depuis environ deux mois symbolise la « plus sombre page de son histoire », estiment les associations de presse. En effet, depuis fin novembre, les attaques contre la pratique du journaliste sont allées crescendo de la part des autorités guinéennes. Cela a commencé par le brouillage des principales radios du pays. Dans la foulée, il y a eu la restriction de l’accès aux réseaux sociaux vers lesquels les articles de la presse en ligne en relayés. Le décrochage des principales télévisions du pays des bouquets Canal+ et StarTimes est intervenu dans le même sillage. Et depuis le jeudi dernier, ce sont quelques journalistes membres du Syndicat des professionnels de la presse en Guinée (SPPG) dont le secrétaire général, Sékou Jamal Pendessa, qui sont arrêtés et poursuivis à la l’appel à manifester que ledit syndicat avait lancé. Des agissements contre lesquels s’élèvent les associations de presse qui, parallèlement, s’activent à trouver une sortie de crise, en vue de tourner cette période peu glorieuse pour la presse guinéenne.

Ci-dessous la déclaration conjointe des associations de presse

C’est avec une grande inquiétude que les Associations de presse ont constaté les évènements survenus le 18 janvier à la Maison de la presse et les arrestations qui en ont découlé consécutivement à l’appel à manifester lancé par le SPPG, l’un des syndicats de journalistes.

Avec l’appui de personnes de bonne volonté, le Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, le 1er Vice-président du Conseil d’Administration ainsi que le Directeur Général de la Maison de la presse ont obtenu la levée du siège avec la garantie qu’aucun journaliste ne soit arrêté au sortir de la Maison de la presse.

Malheureusement, si les journalistes qui avaient été mis aux arrêts la journée ont été libérés, d’autres ont été interpelés le lendemain et attendent encore d’être présentés devant un juge. Cette situation préoccupe les Association de presse soucieuses de la quiétude sociale et du respect de la liberté de la presse.

Les associations de presse rappellent qu’elles ont mené des démarches ayant abouti à l’annonce par les autorités de l’ouverture d’une discussion portant sur les voies et moyens tendant à lever le brouillage des ondes de certains médias et le décrochage d’autres sur les bouquets Canal+ et Startimes. Dans une sortie à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement a annoncé la saisine de la Haute Autorité de la Communication par le Premier ministre à l’effet de rapprocher les deux parties à savoir le gouvernement et les associations de presse.

Toutefois, les associations notent qu’elles n’ont reçu à date aucune invitation pour enfin discuter de ce sujet et tourner cette page sombre de l’histoire de la liberté de la presse. Elles invitent le gouvernement et la Haute Autorité de la Communication (HAC) à ouvrir ces discussions sans délai.

Les Associations de presse condamnent toute atteinte à l’intégrité physique d’un journaliste et exigent la libération sans condition des journalistes en détention ou poursuivis après cet incident malheureux.

Les Associations de presse réitèrent leur appel à la retenue en vue d’une résolution pacifique de la situation des médias guinéens victimes de brouillage, de restriction ou de décrochage sur les bouquets Canal+ et Star Times.

Les Associations de presse remercient tous les acteurs œuvrant dans ce sens, en particulier les chefs religieux Elhadj Mohamed Saliou Camara et Monseigneur Vincent Koulibaly.

Conakry, 21 Janvier 2024

Les Associations de Presse

Il faut noter qu’avant l’attaque massive et généralisée de ces dernières semaines, les autorités avaient déjà manifesté des velléités avec notamment la restriction du site Guineematin.com et la répression de la précédente manifestation appelée par le SPPG. Plus tôt courant 2023, le démantèlement des émetteurs de Sabari FM et les déclarations de Ousmane Gaoual Diallo avaient été perçus comme des menaces à prendre très aux sérieux. D’ailleurs, c’est à la suite de ces premières menaces qu’une journée sans presse avait été organisée en mai 2023. Mais visiblement, cela n’a pas suffi à faire reculer ceux qui entendent faire taire la voix libre et la diversité d’opinion en Guinée.

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