Chez Charles Wright, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, la combinaison gagnante de ces derniers jours, c’est l’association CRIEF et déception. Il ne loupe aucune occasion de flétrir cette institution dédiée à la lutte contre les prévarications économiques et financières. Deux ans après son installation et de nombreux dossiers instruits, le ministre estime que le compte n’y est pas. Il l’a de nouveau martelé, hier lundi, à l’occasion du lancement, à Coyah, d’un atelier de formation à l’intention des acteurs judiciaires (magistrats, greffiers et OPJ) axé sur le thème : « Les procédures d’exécution et de contrôle des dépenses publiques en Guinée
Le ministre de la Justice ne fait même dans la subtilité. « Cette CRIEF a été une déception la plus profonde », a-t-il lancé hier. Pourtant, le ministre n’a donné aucun élément probant justifiant cette déception. C’est visiblement la perception de l’opinion publique qui commande l’appréciation d’Alphonse Charles Wright. « Par ce que les gens savent de cette CRIEF », admet-il.
Dans l’absolu, il ne demande pas aux hommes qui animent l’institution d’être parfaits. « Mais lorsque dans un système de lutte contre la corruption où le peuple est en attente des résultats, où des promesses ont été faites, on me dit que le bilan est mitigé, ça me pousse à dire que ça a été une déception », déclare-t-il.
Fodé Soumah