Aujourd’hui, c’est pour des raisons pas très honorables qu’Alphonse Charles Wright fait parler de lui. Cependant, certaines des décisions qu’il avait prises au moment où il était encore ministre continuent à faire leurs effets. Il en est ainsi des injonctions de poursuites qu’il a ordonnées à la veille de la dissolution du gouvernement, le 19 février dernier. En tout cas, les enquêtes contre les maires devant être remplacés par les délégations spéciales, ont bien avancé, nous apprend-on. C’est le cas dans la préfecture de Kankan où le procureur de la république près le tribunal de première instance du ressort révèle que plus de la moitié des mis en cause sont déjà entendus.
Marwane Baldé et son équipe sont selon lui sur ce dossier depuis les premiers jours des injonctions données par l’ancien ministre de la Justice Alphonse Charles Wright. Plusieurs personnes concernées par les requêtes de poursuite ont été entendues : « Il y a un droit à la communication en Guinée qui permet aux poursuivants de donner le niveau d’évolution des dossiers aux populations tout en observant le secret des procédures. Aujourd’hui, près de 70% de ces personnes visées par ces instructions ont été entendues. Elles se sont présentées devant la commission pour des fins d’enquêtes. Et cette enquête s’est faite en conformité à la loi tout en respectant les droits et devoirs des citoyens. Ces administrateurs notamment maires et autres disposent d’un droit sacro-saint qui est le principe de la présomption d’innocence », déclare dès l’entame de ses propos, l’empereur des poursuites de Kankan.
A en croire le procureur de la république, il ne faudrait pas cependant que ceux qui font l’objet d’enquêtes épousent une quelconque panique : « Personne ne devrait être surpris de faire l’objet d’enquête. Le déclenchement d’une enquête à l’égard d’une personne n’est pas un mal. Il ne faut pas que le citoyen voit cela d’un mauvais œil. Nous sommes dans un État de droit et cela est la soumission de tous à la loi dans un État de droit », essaie de tempérer Marwane Baldé.
Outre ces enquêtes, les officiers de police judiciaire de Kankan seraient déjà en branle suite aux instructions relatives aux vidéos obscènes qui circulent en boucle dans notre pays depuis quelques jours. A propos, il a annoncé des peines lourdes contre ceux qui seront interpellés lors des procédures.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com