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Procès du 28 septembre : les avocats de la défense font-ils dans le chantage ?

Jusqu’ici, il y a eu quelques couacs que tout le monde a déplorés. Mais dans l’ensemble, le procès sur le massacre du 28 septembre se menait à la satisfaction relative de tout le monde. C’est même une des rares initiatives dans le domaine de la justice qui revêtait un certain consensus. Le bonus étant la décision des autorités de faire tenir un procès de cette envergure ici même en Guinée et par la justice guinéenne. Mais visiblement, les choses commencent à se gâter. Le rendez-vous manqué de ce mardi, date théoriquement annoncée pour la reprise, semblant d’une dynamique de chantage à laquelle les avocats de la défense semblent vouloir soumettre le tribunal, bloquant du coup le déroulement du procès.

Ce mardi 2 avril, le tribunal et les autres parties ont été pris de court. Tous s’attendaient en effet – l’opinion publique avec – à ce que la phase tant attendue des confrontations s’ouvre. Mais à la surprise générale, les avocats de la défense n’étaient pas là. Des avocats qui s’absentent qui ne le font pas savoir précédemment et qui ne prennent pas la peine de venir expliquer le motif de leur absence ! Incapable de poursuivre le procès sans les conseils des accusés, le président du tribunal n’a pas qu’en tirer les conséquences, en renvoyant l’audience au lundi prochain.

Mais seul Dieu sait si cet autre rendez-vous sera le bon. Parce qu’il y a des raisons de penser que la défense use de toutes ces manœuvres pour faire pression sur le tribunal. Ce qui, dans l’absolu n’a rien de surprenant. Sauf que dans le cas présent, on ne sait même pas à quelle fin. Parce qu’à priori, ce blocage résultant en fait du débat sur la requalification des faits portés à la charge des accusés en crimes contre l’humanité, n’a pas sa raison d’être. On se rappelle qu’au terme des débats, le tribunal avait décidé que « cette transition sera tranchée dans la décision sur le fond ». Autrement, la décision sur la possible requalification interviendrait à l’occasion de l’énoncé du verdict final. Jusqu’ici, à priori, entre le parquet et la défense, on peut dire qu’il n’y a ni gagnant, ni perdant. Mais ce n’est pas ainsi que les avocats de la défense avaient perçu cette « non-décision ». A leurs réactions, on aurait cru qu’ils venaient de perdre la partie.

C’est d’ailleurs ce pour quoi dès l’audience qui a suivi – celle du 25 mars 2024 –, invoquant un appel qu’ils avaient fait devant la Cour d’appel, ils avaient sollicité un « sursis à statuer ». Ce qui leur a été accordé. Mais depuis, l’appel en question a été rejeté. Et bizarrement, il n’y a aucune communication de leur part à propos de ce rejet.

On ne comprend pas donc leur absence à l’audience de ce mardi. Des sources laissent croire qu’ils protesteraient contre le fait que la décision de rejet ne leur ait pas été « notifiée ». Mais franchement, tout cela sent une dose suffisante de mauvaise foi et une volonté manifeste de prendre le procès en otage. Les droits de la défense, oui. Mais ceux-ci ne doivent aucunement être instrumentalisés à des fins de chantage de la part d’un camp qui manifeste ainsi des signes fébrilité.

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