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Bah Oury : « Ce que nous faisons, ce n’est pas simplement une passation de pouvoir »

En conférence de presse ce vendredi 10 mai 2024, le premier ministre, Bah Oury a répondu à tous ceux qui ont tendance à critiquer la lenteur avec laquelle progresse le processus vers le retour à l’ordre constitutionnel. Le chef du gouvernement leur répond que par rapport aux autres transitions que le pays a connues, celle qui est en cours se singulariserait par la nécessité de prendre le temps pour poser les bases qu’il faut, afin de sortir du cercle vicieux.  

Selon Amadou Oury Bah, si cette transition donne l’impression de marcher plutôt lentement, c’est parce que ceux qui la mènent ont pris en compte les facteurs ayant fait échoué les précédentes. « Nous avons connu des transitions par le passé, nous avons tiré des leçons d’expériences qui, dans une large mesure, se sont avérées inachevées. Parce qu’après, nous nous sommes retrouvés dans les situations encore beaucoup plus calamiteuses que par le passé. C’est pour cela que cette transition prend en compte le passé pour faire en sorte qu’on ne fasse pas les mêmes erreurs. Ce que nous sommes est en train de faire, ce n’est pas simplement une passation de pouvoir. C’est mettre la Guinée dans les conditions optimales de pouvoir résoudre les problèmes qui ont impacté le pays depuis l’indépendance », indique-t-il. C’est en raison de cet impératif qu’il y a eu dans un premier temps, un travail notamment sur les assises nationales.

Les divergences sur les objectifs de la Transition seraient à la base des défis auxquels le dialogue politique a été confronté, dit-il. « Le processus politique est certes important, le dialogue politique, le retour à l’ordre constitutionnel sur des bases plus inclusives ont été lancés. Mais vous savez qu’en politique, c’est est difficile d’avoir tout le monde à la fois. Certains ont estimé que l’objectif de la transition, c’est simplement organiser des élections et puis laisser le fauteuil pour que d’autres viennent s’asseoir. Ceci a été fait par le passé et nous avons vu les dégâts que ça a coûté à la nation et le retard accumulé, tout simplement parce qu’on a voulu aller vite, sans consolider les bases pour organiser des élections et le résultat. En soi-disant faisant les choses en 18 mois au maximum, on a perdu plus de 15 années », explique le locataire du palais de la colombe.

A l’en croire, l’idée avec cette transition-ci est qu’après, « la Guinée puisse faire le bon qualitatif lui permettant de rattraper son retard dans les domaines les plus variés, tant sur le plan économique, social que sur le plan purement humain dans la consolidation de l’unité du pays, dans le retour à une confiance entre les Guinéens dans nos institutions. C’est ça l’ambition, ce n’est pas simplement cette page, on la lit très rapidement, on la tourne et on commence, non ! C’est de permettre que cette fois-ci, la Guinée actualise les attentes et les aspirations de plusieurs générations de nos compatriotes et cela depuis la génération des indépendances. L’ambition, de ce point de vue, dans les années à venir, je l’ai dit et je le répète, c’est d’être la locomotive économique de l’Afrique de l’ouest ».

Fodé Soumah

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