Le refus d’enrôlement opposé à Cellou Dalein Diallo à Abidjan continue de susciter l’indignation dans les rangs de l’opposition et de la société civile guinéenne. Ce samedi, Ibrahima Diallo, responsable des opérations du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), est monté au créneau pour dénoncer un acte qu’il juge « injustifié » et porteur de lourdes conséquences pour la stabilité du pays.
Dans une déclaration rendue publique, l’activiste a vivement critiqué le traitement réservé au leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), empêché de s’enrôler dans le cadre du Recensement administratif à vocation d’état civil et électoral (RAVEC). Un acte qu’il qualifie de « précédent dangereux » dans l’histoire politique guinéenne.
« Ce refus est profondément regrettable, tout comme la réaction maladroite du ministre des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, dont les arguments légers, exposés sur une scène internationale, font honte à notre diplomatie », a-t-il fustigé.
Rappelant que Cellou Dalein Diallo est un ancien Premier ministre et haut responsable de l’État, Ibrahima Diallo estime que le priver d’un droit aussi fondamental que l’enrôlement dans le fichier électoral est non seulement inacceptable, mais aussi symptomatique d’une instrumentalisation dangereuse des institutions à des fins politiques.
Dans un contexte national tendu, où la cohésion sociale reste fragile, le FNDC appelle les autorités à un sursaut républicain.
« Le gouvernement doit impérativement corriger cette faute, afin d’éviter qu’elle ne laisse une empreinte indélébile dans la conscience collective des Guinéens », prévient l’activiste.
Il plaide également pour la fin de ce qu’il appelle un « cycle de vengeance politique », nourri par une utilisation partisane des structures étatiques. « Nos institutions doivent servir l’intérêt général, pas devenir des outils de règlement de comptes », martèle-t-il.
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