Après l’audition des porteurs de projets dans les catégories agrobusiness, éducation, culture et tourisme, c’est au tour de ceux de la santé de défendre leurs projets. C’était ce jeudi 16 juillet 2020, devant les membres du jury dans un complexe hôtelier de la place. Cela s’inscrit dans le cadre de la compétition Social entrepreneurship program. Une initiative des membres du Salon des entrepreneurs de Guinée en collaboration avec la Société financière internationale (SFI), la Banque mondiale, le Projet de développement agricole intégré de Guinée (PDAIG) et l’Agence guinéenne de la promotion de l’emploi (AGUIPE).
Voyant la réussite de cette initiative à quelques jours de la finale, Dr Himideen Touré, vice-président du SADEN, se réjouit : « Aujourd’hui, ce n’est que de la satisfaction, parce qu’on voit de l’engouement tant auprès des guinéens à l’étranger. Mais également, on a eu au moins 263 dossiers qui ont été soumis, 53 dont les auditions ont démarré. Donc par conséquent, nous sommes satisfaits, le partenaire aussi est satisfait. Dans l’organisation de l’évènement, ce qu’on peut dire, c’est que toutes les entreprises ont joué le jeu. Nous allons poursuivre ce vendredi, pour clôturer cette session d’audition et ensuite nominer les entreprises bénéficiaires. Dans chaque catégorie, aujourd’hui, nous avons des cagnottes qui sont y allouées. On a vu aussi que les besoins des entreprises variaient. Donc, il reviendra à la commission, aux partenaires, de définir des cagnottes. »
Mariam Cissé, ingénieur en réseau, présente son projet Salé. « C’est une plateforme qui est repartie en deux. Nous avons la partie gestion pharmacie qui gère toutes les activités des pharmacies depuis la commande des produits jusqu’à la livraison, les ventes, les historiques. Et ça aide même les propriétaires des pharmacies à avoir une vue sur leur business à distance. Et la partie mobile va permettre aux malades de rester chez eux, ne pas sillonner les pharmacies, parce qu’actuellement ce n’est pas trop recommandé, et savoir dans quelle pharmacie il peut trouver le médicament qu’ils cherchent », a-t-elle expliqué.
Sur la question de sa motivation à prendre part à ce concours, elle a répondu : « C’est pour avoir la visibilité qui est un élément crucial et avoir un fond pour démarrer et mettre en place notre solution qui pourra vraiment aider la population dans son quotidien. »
Doumbouya Tata Moussa, étudiant à l’Institut supérieur de Mamou, lui aussi après sa présentation devant les membres du jury est revenu sur le contenu de son projet. « Il s’agit d’un kit automatique de protection sanitaire. Nous ne sommes pas sans savoir que la Guinée est confrontée comme la plupart des autres pays à une pandémie. Alors, c’est en quelque sorte renforcer les plans du gouvernement dans le cadre de la lutte contre cette pandémie que nous avons conçu et réalisé nous-même un kit automatique de lavage des mains avec la prise de la température, avec une application de commande à distance… »
Selon lui l’espoir y est. « Nous espérons qu’à travers cette compétition, nous sommes en train d’acquérir beaucoup d’expérience. Nous espérons qu’à travers la présentation que nous venons de faire, le projet puisse être financé, pour que nous puissions multiplier notre production et venir au secours de la population. »
Balla Yombouno
