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COYAH/PORT OBLIGATOIRE DU MASQUE : la mesure désormais suivie à la lettre par les populations

On vous l’annonçait lundi dernier : le nouveau préfet de Coyah, Aziz Diop, avait donné aux populations de sa juridiction jusqu’à ce jeudi 4 juin 2020 pour qu’elles se soumettent au port obligatoire du masque sous peine de payer l’amande prévue à cet effet qui s’élève à 30 000 francs guinéens. Et bien, depuis ce matin, les citoyens de la préfecture semblent appliquer à la lettre l’ordre du chef de l’exécutif local.

En faisant le tour de la ville, nous avons constaté que la mesure est strictement suivie désormais par les populations, certaines assurant qu’elles l’ont décidée de leur propre volonté de se protéger contre la pandémie du COVID-19.

Du carrefour de l’hôpital préfectoral de Coyah jusqu’au centre-ville, le constat est le même : chaque citoyen qui vaque à ses occupations qu’il soit sur une moto, dans un taxi, dans son véhicule personnel ou à pied, commerçant ou vendeur au marché, tout le monde porte son masque dans cette préfecture qui enregistre de nos jours plus de 200 cas confirmés au nouveau coronavirus.

Interrogé sur l’application soudaine de cette mesure qui était délaissée dans la préfecture depuis les manifestations meurtrières du 12 mai dernier, Lansana Bangoura, agent de développement, explique sa décision de porter son masque : « Ce n’est pas une obligation du préfet de porter les masques mais ça y va dans mon intérêt. Je suis un citoyens et ma santé est prioritaire donc je porte ça pour ma propre santé. Ce n’est pas l’État ou quelqu’un d’autre qui me force à le faire ».

Assise derrière sa marchandise, Mariam Keita — vendeuse de pain — indique qu’elle portait son masque depuis son instauration par le président Alpha Condé « pour me protéger contre cette pandémie de coronavirus. Mais le port de masque a été délaissé par la colère de la population après les tueries survenues le 12 mai dernier. C’est mon mari qui est chef de secteur qui me l’a remis. Contrairement à ce que disent certains, il ne m’empêche pas de respirer », a-t-elle précisé.

Amara Camara, conducteur de taximoto, explique que lui aussi portait son masque avant la repression des manifestants qui sont descendus dans les rues de Maneah et de Coyah centre pour protester contre l’établissement d’un barrage sanitaire à Friguiady. « Bien avant la décision du préfet, je portais mon masque et je continue toujours à le porter. J’encourage tout le monde notamment mes amis conducteurs de taximotos à porter leurs masques afin de se protéger contre cette maladie de coronavirus. J’ai acheté ce masque de mes propres moyens. Ce ne sont pas les autorités qui me l’ont donné […] Je l’ai pas porté parce que le préfet l’a exigé, c’est pour me protéger », a-t-il insisté.

Au moment où nous quittions les lieux, le commissaire central de la police de Coyah et ses hommes continuaient à sensibiliser les populations sur la nécessité de porter leurs masques. « Aujourd’hui, nous faisons la sensibilison. Mais demain, quiconque ne porte pas son masque payera les 30 000 francs guinéens », a expliqué le commissaire.

Balla Yombouno, de retour de Coyah pour Ledjely.com

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