La sortie du premier du ministre dans laquelle il invite les jeunes de N’zérékoré à ne se pas « mourir pour les autres », continue de faire réagir. Beaucoup d’acteurs publics et d’entités de défense des droits humains à une assimilation dangereuse du droit à la manifestation au fait de se faire tuer. Eh bien, c’est quasiment la même interprétation qu’en a le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), qui l’a fait savoir via ses avocats parisiens. En effet, dans un communiqué conjoint publié ce jeudi, Me William Bourdon et son homologue, Vincent Brengarth, estiment qu’il s’agit de « discours annonciateurs d’une probable répression ». Par ailleurs, disent-ils, il s’agit là de « déclarations d’une dangerosité extrême, qui confirment la volonté de museler les voix discordantes et le sentiment d’arrogance et d’impunité, au mépris des acquis et du passé récent qui animent la junte militaire au pouvoir et ses partisans ». En conséquence, les deux avocats disent « alerter la CPI sur la dérive manifeste du CNRD et du gouvernement qui ouvre la voie à une possible répression de toute forme d’expression démocratique et à la violation des libertés et droits fondamentaux ». Ils interpellent de même d’autres organismes de défense des droits humains dont le Haut-commissariat aux droits de l’homme, Human Right Watch, Amnesty International ou encore la FIDH.
