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28 SEPTEMBRE : appelé à la barre, Moussa Dadis Camara se dit « souffrant »

C’est un rendez-vous qui était particulièrement attendu dans le procès sur les massacres du stade du 28 septembre qui se déroule devant le tribunal criminel délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Kaloum. Et d’une certaine façon, on ne peut pas dire qu’il a déçu. En effet, même si la comparution de Moussa Dadis Camara a été renvoyée d’une semaine, les quelques mots qu’il a tenus devant le tribunal risquent de faire parler. En effet, l’ancien président de la junte se disant souffrant, a indiqué qu’il n’était pas en mesure de se tenir devant la barre pour livrer sa part de vérité. Mais le prétexte risque de donner lieu à des débats passionnés. Certains pouvant y voir le signe d’une certaine fébrilité. D’autant que le tribunal a lui-même été surpris par la requête de l’ancien chef de la junte.

Une fois devant la barre, Moussa Dadis Camara n’a pas voulu tergiverser. « Je suis venu vous dire, Monsieur le président, avec tout le respect que j’ai pour votre auguste tribunal, j’en ai déjà informé le directeur de la garde pénitentiaire et le médecin chef de la garde pénitentiaire, que depuis un très bon moment, je souffre », déclare-t-il à l’intention du président du tribunal. Il s’empresse d’ajouter, sur le ton de l’humilité et de l’attendrissement : « Je ne suis pas au-dessus de la loi. Si vous m’obligez, je pourrai essayer d’être à votre entière disposition.  Mais en toute sincérité, je ne me sens, pour le moment, absolument pas bien. Mais je m’en remets à votre sagesse. Je n’ai pas le choix, Monsieur le président ».

Etonné par cette déclaration à laquelle il ne s’attendait visiblement pas, le président du tribunal lui rappelle qu’il avait sollicité – par le biais de ses conseils – qu’il lui soit accordé trois semaines avant de comparaître. Moussa Dadis Camara, quelque peu confus, ne peut qu’admettre. Mais il ne lâche pas sa requête. « Je suis souffrant, je ne suis pas en mesure de m’adresser au tribunal, ni de donner ma part de vérité. Je ne suis pas en mesure de tenir les débats pour la simple raison que je suis souffrant » revient-il à la charge.

Quelque peu intrigué, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara lui demande de quoi il souffre. Moussa Dadis bafouille quelques mots inintelligibles. Il hésite. Souffle même le « palu ». Mais à la fin, dit ne pas vouloir dévoiler la nature de son mal. Toutefois, il tient à assurer qu’il est lui-même pressé de donner sa part de vérité. Pour cet objectif, il dit même s’être « battu corps et âme, depuis 13 ans ».

Quand est-ce que vous pensez pouvoir comparaître à nouveau, lui demande le juge ? Là, c’est « l’incertitude », répond l’ancien président du CNDD. Puis, il ajoute : « Je ne suis pas un homme qui aime mentir, dès lors que je vais me rétablir, je suis même plus pressé, monsieur le président. En toute sincérité ».

Sur ce, le président du tribunal, s’abstenant d’ouvrir le débat sur la question, décide en toute souveraineté de renvoyer l’audience au 12 décembre prochain.

Fodé Soumah

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