C’est une affaire qui illustre à bien des égards la décadence morale et la perversité de notre société. A Labé, une fille de 15 ans se retrouve enceinte, à la suite de viols qu’elle a subis de la part de son beau-père, âgé, lui, d’une quarantaine d’années.
Les autorités ont été saisies de l’incompréhensible dossier, le 5 décembre. Mais ce n’est que ce vendredi 8 décembre que l’opinion publique dans son ensemble, en a été informée. La famille réside dans la commune rurale de Hafia. Confirmant les faits, Hadja Mame Kouyaté, Directrice préfectorale par intérim de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, précise que le viol s’est passé dans à Timbobhè, dans la commune rurale de Hafia. « Il s’agit d’un homme qui a épousé une femme alors que celle-ci était mère d’une fillette de 2 ans à l’époque. Ils ont don élevé la fille avec les autres enfants issus du mariage. Malheureusement, lorsque la fille a eu ses 15 ans il s’est trouvé que l’homme avait commencé à abuser sexuellement d’elle, en l’absence de sa femme qui est la mère de la fille en question. C’est lorsqu’elle est tombée enceinte que les gens ont su que le mari de sa mère l’avait violée à plusieurs reprises. Quand ils l’ont demandée qui l’avait mise enceinte, dans un premier temps, elle a voulu nier. Mais d’insistance en insistance elle a confirmé que c’est son beau-père qui a abusé d’elle. Depuis que la mère de la victime a appris la nouvelle elle ne cesse de faire des crises », a expliqué Hadja Mame Kouyaté.
Par ailleurs, poursuit la Directrice préfectorale en charge de la promotion des droits des femmes : « l’auteur de ce viol est un cultivateur de profession mais il est au vigile quelque part aussi. Ce sont des agents travaillant avec lui qui, informés de cette situation, ont mis main sur lui, avant de le remettre à l’OPROGEM ». La fille, quant à elle, a été emmenée à l’hôpital pour une prise en charge et notamment des analyses. Son beau-père, violeur présumé, a été transféré au parquet du tribunal de première instance de Labé, déféré à la Maison centrale de Labé, en attendant son jugement.
Aliou Maci Diallo pour LeDjely.com