Le bilan établit par les autorités n’est certainement pas encore exhaustif. Parce que l’incendie qui a ravagé le dépôt de carburant de Kaloum n’pas fini de dévoiler ses conséquences et que certaines disparitions ne sont pas encore comptabilisées. Ce pourrait être le cas du jeune Aziz Soumah. De service, il était au dépôt la nuit du sinistre. Depuis, ses proches ont déduit qu’il y est resté.
C’est ce mardi qu’un reporter du Djely est allé à la rencontre de Fodé Abass Soumah, frère de Aziz, installé dans le quartier Hafia. Quand, le dimanche, dans les bandes de 23 heures, on lui annoncé l’incendie au dépôt, il a tout de suite composé le numéro de son jeune frère. Aucune réponse. « Nous sommes resté dans cette situation embarrassante jusqu’au matin. Puis, nous nous sommes rendus sur les différents sites d’accueil des sinistrés et dans les structures sanitaires. Rien », raconte Fodé Abass.
A la base, Aziz Soumah n’était pas programmé le dimanche nuit. Mais un coup du destin a fait que ses responsables ont exceptionnellement demandé qu’il s’y rende. « Pour le moment, on n’a aucune nouvelle de lui. Même ce matin, j’étais à l’hôpital sino-guinéen. Mais aucune suite », insiste Fodé Abass. Tout au plus, demande-t-il que les autorités aident à restituer le corps à la famille, en vue de son inhumation.
L’épouse de Aziz Soumah, en proie à une forte émotion, se rappelle des derniers instants passés avec ce dernier. « Nous avons passé la journée du dimanche et vers la soirée, on l’a appelé pour lui dire qu’il doit passer la nuit au dépôt du carburant. Aussitôt, il a appelé son chef pour lui dire qu’il n’était pas programmé ce dimanche. Mais son chef lui a dit de partir. Donc, il est parti chercher les enfants chez ma grande sœur pour les ramener à la maison. Après, il est parti au boulot. C’est vers minuit qu’on m’a appelée pour me dire qu’il y a eu l’incendie au dépôt et que mon mari faisait partie des victimes », se souvient Mamaïsta.
Depuis, elle attend les condoléances des autorités.
Aliou Maci Diallo pour LeDjely.com