Pour le moment, aucune date n’est annoncée. Mais le ton et la menace sous-jacente inclinent à penser que cela ne saurait tarder. Dans le communiqué publié ce samedi 13 juillet, les Forces vives, mouvement composé de partis politiques et d’organisations de la société civile, dénonçant plutôt la gestion actuelle de la Transition, appellent les Guinéens de « toutes sensibilités, de l’intérieur et de l’extérieur à se mobiliser.
Les revendications associées à cet appel sont :
- L’exigence du retour à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections inclusives et transparentes avant le 31 décembre 2024 ;
- La libération sans délai de Foniké Menguè et Billo Bah, illégalement détenus ;
- L’abandon des poursuites judiciaires fantaisistes contre les acteurs politiques et de la société civile ;
- La restauration des libertés fondamentales, la liberté de la presse et de manifester dans les rues et sur les places publiques.
Cet appel à la mobilisation vient s’ajouter à l’ultimatum que le barreau avait fixé au ministre de la Justice et au procureur général en vue de libération ou de la présentation devant le parquet compétent, au plus tard hier vendredi, justement de Foniké Menguè et de Billo Bah, les deux responsables du FNDC enlevés depuis le mardi soir et dont le lieu de détention demeure encore inconnue.
Néanmoins, la capacité des Guinéens à se mobiliser contre la gestion de la transition, dans le contexte actuel, est en soi une équation à plusieurs inconnues. D’autant que, depuis quelques semaines, c’est une véritable chape de plomb qui s’abat sur les velléités de contestation, d’où qu’elles émanent. Contexte auquel il faudrait ajouter le fait que les principaux acteurs politiques, dans une sorte d’exil qui ne dit pas son nom, sont en dehors du pays. Si, à l’image de Foniké Menguè, ils ne sont pas en prison.
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