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Mali : après la dissolution des partis, Mamadou Oury Diallo craint une triple crise

La dissolution des partis politiques et de toutes les entités à caractère politique au Mali, intervenue mardi, continue de susciter l’indignation bien au-delà des frontières maliennes. En Guinée, Mamadou Oury Diallo, président du Mouvement des Patriotes Libéraux (MPL), n’a pas tardé à exprimer son profond désaccord face à cette décision qu’il juge alarmante pour l’avenir démocratique de la région.

Cette décision des autorités de la transition malienne, intervient après l’organisation d’une manifestation ayant réuni plusieurs centaines de personnes le 3 mai à Bamako pour dénoncer cette volonté.

Depuis Conakry — pays en transition — Mamadou Oury Diallo,  président du Mouvement des Patriotes Libéraux (MPL), trouve désagréable cette décision. « J’ai accueilli de façon très désagréable l’annonce de la dissolution des partis politiques au Mali », a-t-il déclaré. Selon lui, cette mesure, bien que prévisible, marque un « enterrement à ciel ouvert de la démocratie » et un « grand bond en arrière pour le continent ».

L’homme politique guinéen s’inquiète des conséquences à long terme de cette décision sur la stabilité malienne. « Le message est clair : désormais, au Mali, le seul mode de dévolution du pouvoir sera les coups de force, les coups d’État et les contre-coups », alerte-t-il.

Pour Mamadou Oury Diallo, l’élimination des partis politiques — piliers de la compétition démocratique — ouvre la voie à une dangereuse dérive autoritaire. Il rappelle que les élections, encadrées par les partis et leurs programmes, constituent le socle des transitions pacifiques. Leur suppression risque d’ériger la violence en principal levier d’accession au pouvoir.

Mais ce n’est pas tout. Le président du MPL redoute une dégradation rapide du climat sécuritaire. «  Jusque-là, le seul ennemi du régime était le terrorisme. Désormais, il faudra aussi compter avec une opposition civile contrainte à la clandestinité », avertit-il.

Selon lui, le pays est désormais exposé à une triple menace. « D’abord, les tensions internes au sein même du système. Ensuite, les acteurs civils privés d’espace politique, qui pourraient chercher à déstabiliser le régime. Et enfin, la menace persistante du terrorisme », affirme-t-il.

Ces craintes résonnent avec les préoccupations exprimées par certains observateurs quant au cas guinéen. Mais pour le président du Mouvement des Patriotes Libéraux, la lutte pour la démocratie dans les deux pays diffère. « Les luttes politiques dans ces différents pays sont différentes. C’est vrai qu’il y a des assauts contre les partis politiques, les violations des libertés politiques, les cas de disparition. Mais à côté de ça, il y a des élections qui sont en vue ici. C’est vrai qu’il y a des partis politiques qui ont été évalués, et les plus grands sont menacés. Ça, c’est une réalité, et nous espérons que cela va s’arrêter pour que cela soit dans la course, dans le processus électoral »,  conclut-il.

Binty Ahmed Touré

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