A la faveur de la réunion du Conseil guinéen des professionnels en ressources humaines, le directeur national de la Fonction publique a fait aveux sur les disfonctionnements qui existent toujours dans la fonction publique guinéenne, en dépit des réformes récemment engagées par le ministre Julien Yombouno.
Selon Yamoussa Nana Camara, la gestion des ressources humaines au niveau de la fonction publique guinéenne est confrontée à un certain nombres de problèmes dont la faiblesse de contrôle du service appelé “la fonction de contrôle”. « Malheureusement, dans la fonction publique cette fonction de contrôle ne se fait pas comme cela se doit. Nous avons des problèmes d’absentéisme au niveau de la fonction publique guinéenne, et puis les fonctionnaires [qui travaillent] viennent à 10h et repartent à 16h. Or, dans notre législation, on doit commencer le travail à 8h pour terminer à 16h 30 minutes », a rappelé le directeur national de la Fonction publique.
Par ailleurs, il est revenu sur les conditions de travail mal assurées pour les fonctionnaires. « Nous avons l’insuffisance des moyens de travail, nous avons l’insuffisance de formation et de perfectionnement des agents de l’Etat en général et en particulier les DRH, contrairement aux gestionnaires des ressources humaines du secteur privé. Nous avons aussi dans notre administration, la non maîtrise des effectifs des travailleurs, et il y a un manque de perspectives d’évolution des carrières et de promotion des agents de l’Etat », a-t-il souligné.
Des réformes entreprises pour inverser la tendance
Pour remédier à ces disfonctionnements, le directeur national de la Fonction publique a indiqué que plusieurs réformes ont été engagées, parmi lesquelles l’amélioration du cadre juridique de gestion des agents de l’État, l’élaboration d’un projet de la loi L0026 du 19 décembre 2020 portant code de conduite des agents de l’Etat. « Nous avons aussi introduit dans notre fonction publique, même si c’est dérisoire encore, le salaire minimum interprofessionnel qui est de 440 mille francs guinéens », a-t-il conclu.
Balla Yombouno