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Planification familiale : « Certains maris y sont réticents », déplore un agent de santé

L’État guinéen et ses partenaires sont mobilisés dans le cadre de la promotion de la planification familiale. Un peu partout à travers le pays, des efforts sont en train d’être consentis afin de minimiser les risques liés à la non utilisation des méthodes contraceptives modernes. Mais face à cette détermination des autorités, se dressent des facteurs influençant négativement l’atteinte des résultats escomptés. Et au nombre de ces facteurs, il y a la perception du sujet au sein des familles. A l’occasion d’un atelier qui se tient à Mamou à l’intention de communicateurs sur le sujet, un agent de santé, sollicité par le représentant du Djely, a témoigné de la réticence que la planification familiale inspire à bien de maris. Des maris qui sont pourtant les décideurs dans les foyers en Guinée.

Jadis rangé au rayon des sujets ne devant être débattus qu’entre adultes, la planification familiale se vulgarise et se démocratise de plus en plus. En tout cas, on en parle de plus en plus ouvertement et dans un cercle de plus en plus élargi.  Avec l’implication des acteurs de développement communautaire, la Guinée fait son chemin en matière de ‘’détabouisation’’  du sujet. Cela s’accompagnant d’une offre de service totalement assumée, grâce à l’appui des partenaires. « Nous avons toutes les méthodes par rapport à la planification. C’est le cas du DIU, de l’implant, du dépôt provera, la pilule et des contraceptions d’urgence. Aujourd’hui, les gens commencent à venir contrairement à quelques années en arrière et les chiffres sont de plus en plus encourageants en terme d’utilisation des méthodes contraceptives. Cela est le fruit des sensibilisations effectuées dans les centres de santé, des lieux de prières et les marchés », se félicite Fatoumata Doumbouya, du service planification familiale de l’hôpital régional de Mamou.

L’autre sentiment de satisfaction de Fatoumata Doumbouya étant le taux élevé des jeunes filles qui recourent à une méthode contraceptive. « Ici, ce sont des filles et femmes dont l’âge varie entre 15 et 35 ans qui viennent beaucoup. En terme de fréquentation, nous étions à moins de 30 % et là nous sommes plus de 50 % de taux de fréquentation par rapport aux contrats d’objectifs », note-t-elle.

Mais ce n’est pas qu’il n’y a plus de défis en matière de planification familiale au sein de la société guinéenne. Au contraire, en la matière, plusieurs pesanteurs sociales continuent à peser sur les femmes.  « Il y a beaucoup de difficultés que nous rencontrons. Il y a des femmes qui viennent dans la clandestinité parce qu’il n’y a pas d’entente à la maison. Vous savez que certains maris ne veulent pas voir leurs épouses se planifier. Pourtant, c’est important de se planifier au regard des avantages ».

Pour terminer, Fatoumata Doumbouya plaide pour que ces époux consentent à ce que leurs femmes puissent utiliser une des méthodes contraceptives moderne. Cela contribuerait, à ses yeux, à la stabilité économique des foyers.

Michel Yaradouno Mamou pour ledjely.com 

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