C’est une question que l’on ne devrait pas poser. Mais en réalité, elle cache une autre : quelle utilisation fera-t-on des résultats de la récente évaluation des membres du gouvernement par l’équipe de la primature ? Pour l’heure, le chef du gouvernement lui-même n’y répond pas.
Il n’est pas ultimatum celui qui doit décider de ce qui sera fait des résultats de l’évaluation gouvernementale. Mais le premier ministre Bernard Goumou se refuse à envisager que ce soit un outil justifiant que l’on congédie certains ministres. Pour lui, ce serait trop prématuré de faire ce lien entre notation faible et inefficacité. Il préconise qu’on se donne le recul nécessaire pour mieux cerner les impacts des réformes engagées dans tous les secteurs. « Nous ne sommes pas des sorciers pour évaluer l’impact. En 2024, un nouveau contrat de performance sera établi entre la Primature et les ministères et portera en grande partie sur l’évaluation de la mesure de l’impact des réformes que nous sommes aujourd’hui en train de mettre en place », promet-il.
Toutefois, admet-il : « Il appartient au Chef de l’Etat d’en décider. Ça c’est à sa seule discrétion ». Et en ce qui le concerne, il promet que le rapport qui sera transmis au président de la Transition contiendra tous les éléments permettant à ce dernier de prendre les décisions qu’il jugera nécessaires.
Aliou Nasta