Le président sénégalais Macky Sall, qui arrive en fin de mandat en février 2024 a exprimé sa fermeté contre les tentatives de « déstabilisation du pays ». Il l’a fait savoir lors d’une tournée économique à Kaffrine, une ville du centre-ouest du Sénégal, située à environ 50 km de Kaolack.
Le président sénégalais qui a fait face récemment à une rude contestation de l’opposition soudée autour d’Ousmane Sonko, a adressé un message à ceux qu’il considère comme des fauteurs de troubles. Dans son discours tenu devant le gouvernement, le président sénégalais qui a décidé de ne pas « briguer » un troisième mandat a indiqué sa volonté à maintenir l’ordre et la stabilité jusqu’à la fin de son mandat.
« Je suis connu pour être un homme de paix et de dialogue, mais il y a des choses que je ne vais pas accepter de ma vie. On ne doit jamais accepter qu’on nous marche sur les pieds », a déclaré Macky Sall.
Quelques soient les forces internes et externes qui seraient tentés de jouer les troubles faits dans le pays, le président Macky Sall se dit déterminer à y faire face. « Ceux qui pensent que je vais capituler devant ces forces intérieures ou extérieures n’ont rien compris. J’ai renoncé au pouvoir, mais jusqu’au jour où je vais passer le témoin au futur Président, et j’espère que ce sera vous », dit-il, en faisant une allusion à Amadou Bâ, son dauphin.
A ceux-là qui veulent tenter de défier son gouvernement, Macky Sall avertit : « Ceux qui veulent le tenter n’ont qu’à essayer, on verra. Ça suffit ».
Pour le président sénégalais, l’élection de 2024 est le choix entre la « continuité » ou « l’aventure avec des combinaisons politiciennes qui feront que la gouvernance sera très difficile ».
Interrogé sur le sentiment anti-français qui croît dans la région et est utilisé politiquement par les juntes récemment arrivées au pouvoir dans le Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger), il estime que « le mouvement s’est amplifié » mais que la « France ne peut être tenue pour responsable de tous les maux de l’Afrique ».
Ousmane Sonko, président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, parti dissous) qui a toujours des démêlées judiciaires vient d’être débouté par la Cour de justice de le CEDEAO, qui voit ainsi ses chances d’être inscrit sur la liste électorale s’envoler.
N’Famoussa Siby